Le JDD du 22/01/2017 a consacré un long article à la manière dont « les grands lieux d’exposition et les monuments intègrent désormais le digital dans leurs programmes de médiation afin de rendre plus vivantes leurs collections ». Marie-Anne Kleiber a recueilli les analyses du CLIC France, de Paris Musées, du CMN et du Louvre.
« Les grands lieux d’exposition et les monuments intègrent désormais le digital dans leurs programmes de médiation afin de rendre plus vivantes leurs collections.
Avec la réalité virtuelle, cette fresque assyrienne retrouve ses couleurs. En test à l’institut des arts de Detroit aux États-Unis. (DIA/LUMIN)
Grâce au cheval de Troie du smartphone, le numérique est en train de transformer la façon de visiter les musées. Après avoir permis l’accès aux informations pratiques – presque tous ces établissements disposent à présent d’un site Internet, avec horaires, tarifs, réservations en ligne et expos du moment – le digital s’est propagé à l’ensemble des métiers muséaux : la conservation, la communication et la façon d’accompagner le public devant les œuvres.
A la place de l’encombrant audioguide, des applications sont désormais téléchargeables sur les téléphones portables. Il suffit, pendant la visite, de dégainer son mobile pour disposer d’un guide personnel qui murmure dans vos écouteurs. Le Clic ou Club innovation & culture – une plateforme d’information sur le patrimoine et le digital -, a recensé plus de 500 applications proposées par des musées en France, qui souvent continuent d’offrir l’option audioguide.
On vous prête un smartphone
Mais la Fondation Louis-Vuitton à Paris dont l’exposition phare, « Chtchoukine », a été prolongée jusqu’au 5 mars, a décidé de basculer dans le tout-numérique et propose uniquement une appli de visite (avec prêt possible de smartphone à ceux qui n’en ont pas).
«Vous êtes géolocalisés et mis en relation avec les tableaux ou les sculptures autour de vous»
« Avec son téléphone, plus besoin de taper un numéro inscrit sous le tableau puis d’écouter un commentaire : vous êtes géolocalisés, précise Pierre-Yves Lochon, fondateur du Clic. Et mis en relation avec les tableaux ou les sculptures autour de vous. Vous pouvez également vous repérer dans le musée. Le Louvre a assuré en juillet dernier le plus gros déploiement d’une application géolocalisée dans un musée au monde. » Deux mille bornes Bluetooth ont dû y être installées. Pour accéder en plus aux 600 commentaires d’œuvres en sept langues, dont le coréen ou le japonais, il faut cependant payer 4,99 euros. Il est aussi possible de personnaliser sa visite, en achetant, par exemple, le « parcours chef-d’œuvre », l’un des plus vendus. « A l’avenir, avec certaines applis, tout deviendra modulable, à la carte », décrit Pierre-Yves Lochon.
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